Plusieurs outils sont à disposition des locataires en difficulté et des propriétaires en situation d’impayés.
1. Un réseau d’information et de conseil personnalisé partout en France
Pour accéder à des informations et des conseils personnalisés, l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil) a mis en place précédemment à la crise sanitaire un numéro vert « SOS loyers impayés » accessible du lundi au vendredi au 0805 16 00 75 (appel et service gratuits).
Cette plateforme met l’appelant (bailleur ou locataire) en lien avec l’un des 450 conseillers-juristes du réseau des ADIL, le plus proche de chez lui. Cette information de proximité permet :
– une analyse juridique de la situation de l’appelant,
– un point sur les aides mobilisables (nationales et locales),
– une vérification éventuelle du montant de la dette locative,
– la préconisation de démarches amiables et une proposition d’échéancier, en parallèle de démarches plus formelles,
– une explication des étapes de la procédure,
– si nécessaire, un point sur les modalités d’un relogement ou du dépôt d’un dossier de surendettement,
– si nécessaire, l’orientation vers l’acteur adapté à la situation (travailleur social, commission de conciliation, etc.).
2. Plusieurs aides locales et nationales mobilisables en fonction de la situation de chacun
A l’échelle locale, les fonds de solidarité pour le logement (FSL) prévoient des aides financières pour les personnes en difficulté de paiement de leur loyer. Ils sont gérés par les Conseils départementaux, qui ont parfois délégué cette compétence aux métropoles. Ces fonds de solidarité logement ont souvent, lors du premier confinement, mis en place des aides exceptionnelles pour faciliter la prise en charge des impayés de loyer dus aux conséquences économiques de la crise sanitaire. Les travailleurs sociaux de votre commune ou de votre département pourront vous accompagner dans la mise en œuvre de ces aides.
A l’échelle de la commune, les Centres communaux d’action sociale et Centres intercommunaux d’action sociale peuvent se mobiliser à travers des aides exceptionnelles, destinées à aider au paiement du loyer par des ménages en difficulté sur leur territoire.
Par ailleurs, le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco a créé en mai une aide exceptionnelle d’urgence pour les salariés cotisants Agirc-Arrco, qui peuvent connaître des difficultés d’ordre financier du fait de la crise sanitaire, pour une enveloppe globale de 200 M€. Cette aide circonstanciée est allouée en une fois et peut atteindre 1500 € en fonction de la situation du demandeur. Pour en bénéficier, le salarié doit contacter sa caisse de retraite complémentaire. Cette aide, initialement prévue pour durer jusqu’à la fin du mois de juillet, a été reconduite jusqu’au 31 décembre 2020.
Dans certains cas, les Caisses d’allocations familiales et les caisses de la Mutualité sociale agricole peuvent aussi proposer des aides.
Action Logement a également mis en place en juin 2020 une prime aux salariés modestes afin de prévenir les impayés liés à la dépense en logement (loyer ou emprunt), pour une enveloppe globale de 100 M€. Cette prime prend la forme d’une aide de 150 € par bénéficiaire pour un mois, renouvelable une fois (soit un total maximum de 300 €), accordée sous plafond de ressources (1,5 SMIC). Le Premier ministre a annoncé samedi 24 octobre la prolongation de cette aide et l’assouplissement de ses critères d’octroi. Pour les demandeurs d’emploi ou les personnes qui auraient perdu leur emploi depuis leur première demande, le plafond est ainsi porté à 900 € (soit 6 versements de 150 €). Le bénéficiaire doit connaitre une baisse de ses revenus de 15 % et une dépense logement supérieure à 33 % de ses revenus.
« Nous sommes très attentifs à ce que les foyers en difficulté de paiement de loyer puissent bénéficier d’un soutien. Des dispositifs existent. Nous les mobilisons et s’il fallait en imaginer de nouveaux nous le ferons » déclare Emmanuelle Wargon, Ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée du Logement.